Une des premières traditions culinaires inscrite par l'UNESCO au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité fut le repas gastronomique des Français, le 16 novembre 2010.

La Direction des Archives extrait de ses fonds des menus proposés lors d’occasions festives, diners officiels ou banquets. Cette pratique sociale permet aux convives d’apprécier l’art du « bien manger » et du « bien boire » qui met l’accent sur la convivialité et le bien-être ensemble.

Le choix des plats illustre la richesse et la diversité gastronomique française, tout en préservant les denrées du terroir et l’harmonie des saveurs.

A cela s’ajoute l’originalité de certains menus tant dans leur forme que dans leur fond. Le menu proposé lors de la fête commerciale tenue à Chelles en 1934 (3R31) ne manque d'ailleurs pas d’humour. D'autres, plus esthétiques, sont décorés de la main-même de Guy-Pierre Fauconnet, peintre et scénographe chellois reconnu (2Z129). Le menu de la fête de la Sainte-Barbe (4H6), sainte patronne des Pompiers, est plus traditionnel. Mais tous listent un nombre impressionnant de plats qui se terminent toujours traditionnellement par le café et les liqueurs.

A Chelles, aux XIXème et XXème siècles, des restaurants, qui font aussi hôtel pour la plupart, permettent aux habitants de réaliser des grands repas de famille ou de célébrer des moments importants des habitants comme des groupes. Ainsi, le café-restaurant de l’hôtel des Voyageurs de la famille Moulin (actuellement le magasin Monoprix) proposait une grande salle de restauration, propice aux banquets. Il fut même un dancing durant un temps. Dans le vieux village (actuellement rue Gambetta), l’hôtel du Cheval blanc offrait également une salle de noces et de banquets ainsi que l’hôtel-restaurant d’Albert Dubois (face à l’ancienne mairie-école, actuel musée Alfred-Bonno).

Ces documents sont le reflet de l’histoire culinaire à la française (certains intitulés de plats reviennent à plusieurs reprises au sein de différents menus), des évolutions technologiques (les quatre menus datés du XIXème siècles sont manuscrits, tandis que les suivants sont imprimés) et enfin des repas festifs, occasions de retrouvailles affinitaires, familiales, amicales.