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Anciens maires de Chelles
Suppression de la municipalité de Chelles
Anciens maires de Chelles du 10/1795 au 28/05/1800
La "Constitution de l'an III" est promulguée en octobre 1795 : parmi ses principales dispositions, elle instaure les municipalités cantonales, provoquant la suppression de nombreuses communes. Les représentants de Chelles présentent leur démission le 20 brumaire an IV (11 novembre 1795). Un agent municipal ainsi qu'un adjoint doivent être nommés : ils sont envoyés à l'assemblée de la municipalité cantonale de Lagny.
Mais faute d'agent officiel nommé, Jean Dorlhac est désignée agent municipal provisoire et siège aux assemblées de Lagny du 11 pluviôse an IV au 10 germinal an V (31 janvier 1796 - 30 mars 1797). C'est sous son mandat que les anciens bâtiments de l'abbaye de Chelles sont vendus à Jean-Baptiste Antoine Obry le 13 juin 1796.
Jean Dorlhac est remplacé le 30 mars 1797 par Louis Marie Boivin (1775-1857), cultivateur à Chelles. Personne n'accepte la charge d'adjoint, il exerce donc sa charge seul.
Ensuite, la succession des agents et adjoints est particulièrement confuse, entre nominations et démissions. Parmi les refus, on peut nommer les anciens maire Nicolas Lenoir et Pierre Laurent Marin, ainsi que l'ancien syndic de la commune, Gabriel René Loüé.
Ce n'est qu'avec la "Constitution de l'an VIII" que les conseils municipaux de communes sont rétablis, avec à leurs têtes un maire et des adjoints, nommés par le Préfet.
Avant les maires, les syndics
Anciens maires de Chelles de 1787 à 1790
Sous l'Ancien Régime, le syndic est un "notable chargé de représenter, d'administrer les villageois et de défendre leurs intérêts" (définition du Centre national de Ressources Textuelles et Lexicales). Ses attributions varient selon l'époque et selon le lieu, mais il peut être notamment en charge de tâches variées comme l'administration fiscale, la réparation des églises et presbytères, le recrutement de la milice, les affaires légales qui peuvent intéresser le pouvoir royal et l'intendant.
En 1787, une réforme royale de l'administration des communautés renforce le pouvoir et l'influence du syndic sur l'administration locale. Une assemblée de la paroisse est créée : elle élit une assemblée municipale, composée de tous les hommes majeurs payant au moins 10 livres d'imposition foncière ou personnelle. Le syndic, désormais appelé "syndic municipal", est élu par l'assemblée de la paroisse pour un mandat de trois ans, potentiellement renouvelable une fois. Il partage l'administration de la communauté avec le seigneur et le curé.
À Chelles, Jean DORLHAC (1726-1805) est le premier à assurer cette charge entre le 12 août 1787 et le 30 novembre 1789, suivi ensuite par Gabriel René LOÜÉ (1742-1807) entre le 30 novembre 1789 et le 7 février 1790.
Anne Paul LOUIS
Anciens maires de Chelles du 07/02/1790 au 13/11/1791
Anne-Paul Louis naît à Chelles (paroisse Saint-Georges) le 26 décembre 1747, de Jean Louis et de Louise Allais. Son parrain est Paul Esprit Feydeau, chevalier et seigneur de Brou, et sa marraine est l'abbesse de Chelles Anne de Clermont-Gessan. Il épouse Marie Jeanne Françoise Martinet à Noisy-le-Grand le 9 février 1779.
Avant la Révolution française, il est notaire, "contrôleur des actes" et "receveur des deniers royaux".
Il devient le premier maire du bourg de Chelles le 7 février 1790, jusqu'au 13 novembre 1791. Les réunions de l'Assemblée générale ont lieu dans le "grenier neuf", bâtiment cédé par les "Dames de Chelles", les sœurs de l'abbaye, pour en faire la "Maison commune".
Après son mandat de maire de Chelles, il est nommé président du comité de surveillance révolutionnaire constitué à Chelles le 8 brumaire an II (29 octobre 1793).
Il décède le 13 juin 1806 à Torcy (Seine-et-Marne).
Nicolas LENOIR
Anciens maires de Chelles du 13/11/1791 au 09/12/1792
Nicolas Lenoir naît à Chelles le 30 décembre 1734, de Nicolas Lenoir et Marguerite Nollin. Il épouse Marguerite Beaumont le 26 novembre 1759. Il exerce la profession de vigneron.
Avant la Révolution française, il était membre de la première municipalité dont Jean Dorlhac était le syndic. Puis il devient notable lors du mandat d'Anne Paul Louis, avant de lui succéder en tant que maire le 13 novembre 1791 jusqu'au 9 décembre 1792.
Il décède à Chelles le 30 vendémiaire an XI (22 octobre 1802).
Pierre Laurent MARIN
Anciens maires de Chelles du 09/12/1792 au 11/10/1793
Pierre Laurent Marin naît à Paris le 6 décembre 1747. Au cours de sa vie, il épouse quatre femmes : Madeleine Poiret (vers 1773 à Saint-Domingue), Françoise Richard (1783 à Saint-Domingue), Marie Anne Toussaint (1802 à Chelles), et Marie Jeanne Nicole Dupracleau, fille naturelle de Jean Dorlhac (11 mai 1807 à Chelles).
Propriétaire terrien, il s'installe à Chelles le 15 juillet 1791. Il est élu maire le 9 décembre 1792. C'est sous son mandat que se déroule le partage des biens communaux, réalisé le 8 juin 1793. Par ailleurs, la "Maison commune" est déplacée du "grenier neuf" des anciennes moniales de Chelles au grenier du corps de garde, édifié à l'emplacement de l'ancien pilori.
Un désaccord entre le District de Meaux et la municipalité de Chelles sur l'enrôlement de soldats pour la guerre contre les royaumes européens coalisés conduisent le District à casser la municipalité le 20 vendémiaire an II (11 octobre 1793). Pierre Laurent Marin est alors destitué, et son remplaçant désigné est Louis Antoine Duhamel.
Pierre Laurent Marin décède à Paris le 3 octobre 1828.
Louis Antoine DUHAMEL
Anciens maires de Chelles du 11/10/1793 au 16/01/1795
Louis Antoine Duhamel naît à Chelles le 4 janvier 1761, d'Antoine Duhamel et de Marie Louise Bouchard. Marchand épicier et mercier, il épouse Geneviève Françoise Aubrun à une date inconnue.
Il exerce la fonction de procureur municipal sous le mandat d'Anne Paul Louis. Il est ensuite nommé en remplacement de Pierre Laurent Marin à la tête de la commune de Chelles, le 20 vendémiaire an II (11 octobre 1793). Il demeure maire jusqu'au 27 mai 1795.
C'est sous son mandat que se constitue le Comité de surveillance révolutionnaire, présidé par Anne Paul Louis (29 octobre 1793 - 24 août 1794).
Conformément à la législation, un agent national a été nommé afin de représenter le gouvernement et surveiller la municipalité de Chelles : il s'agit du citoyen Guillard. Des problèmes dans le recensement des grains tendent les relations entre le District de Meaux, la municipalité de Chelles et son agent national. Louis Antoine Duhamel est remplacé en tant que maire par Jean Dorlhac le 27 mai 1795.
Après avoir été nommé vérificateur des poids et mesures en janvier 1809 à Provins, il décède dans cette commune le 26 décembre 1849.
Jean DORLHAC
Anciens maires de Chelles du 16/01/1795 au 10/1795
Jean Dorlhac naît le 23 juin 1726 à Vazeilles-Limandre (Haute-Loire), de Jean Dorlhac (notaire) et de Madeleine Bérard. Il épouse Marie Jeanne Dumetz le 5 février 1771.
Avocat au Parlement de Paris, il s'établit à Chelles en 1783. Il devient le premier syndic de la commune le 12 août 1787 jusqu'au 30 novembre 1789. Entre 1790 et 1792, il publie des petits ouvrages à tendance monarchiste. À la fin de 1793 ou au début 1794, il est emprisonné à Meaux : on l'accuse d'avoir dénoncé la pénurie de subsistance, d'avoir "écrit anti-civiquement" et d'avoir refusé la Constitution. Défendu par le Conseil de Chelles, il est libéré en mars 1794, puis nommé maire de Chelles le 8 prairial an III (27 mai 1795).
En octobre 1795, la Constitution de l'an III est promulguée, provoquant la suppression d'un certain nombre de municipalités dont Chelles. Il devient alors temporairement "agent municipal" représentant Chelles à la commune cantonale de Lagny. Il redeviendra maire de la ville entre 1800 et 1804.
Jean Dorlhac décède à Chelles le 22 juillet 1805.
Jean DORLHAC
Anciens maires de Chelles du 28/05/1800 au 12/08/1804
Il s'agit du deuxième mandat de Jean Dorlhac (1826-1805) en tant que maire de Chelles.
Il est nommé par le Préfet de Seine-et-Marne le 28 mai 1800. Il est assisté par un adjoint, l'ancien maire Louis Antoine Duhamel. Il est renouvelé dans ses fonctions suite à la consultation des électeurs entre le 21 mai et le 5 juin 1801.
En raison de son âge avancé, Jean Dorlhac émet dès 1802 son souhait de démissionner. Mais ce n'est qu'en 1804 que sa démission est acceptée par le Préfet de Meaux.
Il décède à Chelles le 3 thermidor an XIII (22 juillet 1805).
Louis Antoine DUHAMEL
Anciens maires de Chelles du 12/08/1804 au 23/02/1809
Il s'agit du second mandat de Louis Antoine Duhamel (1761-1849) en tant que maire de Chelles.
Il est nommé par le Préfet de Seine-et-Marne le 12 août 1804. C'est sous son mandat qu'est nommé le nouvel instituteur de Chelles, Louis Mathieu Cailliot, né à Chelles mais officiant auparavant à Villeparisis (Seine-et-Marne).
Fin 1808, Louis Antoine Duhamel écrit au Préfet de Seine-et-Marne pour lui présenter sa démission car il est nommé vérificateur des poids et mesures à Provins. Sa demande n'est acceptée qu'en 1809.
Anne Louis Eusèbe CHANTEPIE
Anciens maires de Chelles du 23/02/1809 au 24/03/1810
Anne Louis Eusèbe Chantepie naît à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) le 23 janvier 1781, de Jean Claude Chantepie et de Françoise Élisabeth Hennequin. Notaire impérial à Meaux, il épouse Adélaïde Aglaé Benoist le 1er juillet 1811 à Lagny-le-Sec (Oise). Veuf, il épouse Clémence Étiennette Virginie Jaumier à une date inconnue. Il est notaire à Chelles à partir du 3 mai 1807 jusqu'au 19 décembre 1809.
Il est nommé maire de Chelles par arrêté préfectoral en date du 25 février 1809. Son mandat est principalement tourné sur "l'affaire du Marais" : le gouvernement souhaite vérifier la validité du partage des terres du Grand Marais effectué en 1794. L'acceptation finale du partage date du 25 octobre 1812.
Anne Louis Eusèbe Chantepie démissionne le 24 mars 1810.
Il décède à Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne) le 9 mai 1826.
Antoine Gabriel PEYRUSSE
Anciens maires de Chelles du 24/03/1810 au 10/08/1815
Antoine Gabriel Peyrusse naît le 7 septembre 1767 à Samaran (Gers). Il épouse Adélaïde Françoise Tariot à une date inconnue.
Médecin chirurgien militaire, il est probablement arrivé à Chelles fin 1801. Il fait deux mandats de maire : du 24 mars 1810 au 15 mars 1813 d'abord, puis jusqu'au 10 août 1815.
Le 10 mai 1815, suite à une dénonciation du curé de Chelles, Cholet, le Ministre de la Police Joseph Fouché écrit une lettre au Préfet de Seine-et-Marne pour obtenir des renseignements sur Antoine Gabriel Peyrusse, qu'il soupçonne d'être contre l'empereur Napoléon Ier.
C'est sous son premier mandat que l'affaire du partage des biens du Grand Marais est définitivement close par décret impérial du 25 octobre 1812.
Son second mandat est marqué par les évènements politiques nationaux, entre la Restauration et le retour éphémère de l'empereur Napoléon Ier entre 1814 et 1815 (par exemple, des troupes militaires alliées contre Napoléon séjournent trois mois à Chelles).
Antoine Gabriel Peyrusse est remplacé le 10 août 1815 par Jean-Alexandre Parfait Lafontaine. Il décède à Chelles le 31 août 1817.
Jean Alexandre Parfait LAFONTAINE
Anciens maires de Chelles du 10/08/1815 au 11/08/1816
Jean Alexandre Parfait Lafontaine naît le 23 mars 1786 à Paris, d'Antoine Lafontaine et de Marie Ursule Josèphe Bellaire. Il épouse Jeanne Simone Sophie Régley-Duberville, petite-fille de Jean Dorlhac, le 20 mars 1813 à Chelles.
Notaire impérial à Chelles depuis 11 juillet 1812, il est nommé maire le 10 août 1815.
Nommé notaire de Lagny le 11 juillet 1816, l'office de Chelles est alors supprimé et ne sera rétabli que le 28 juillet 1824. Il est alors contraint de démissionner de sa charge de maire de Chelles. Il est successivement notaire puis juge de paix, et on le retrouve à Quincy, Lizy-sur-Ourcq et Lagny. Il est également élu au Conseil général de Seine-et-Marne le 9 novembre 1845.
Il décède à Lagny le 2 avril 1865.
Charles Jean DAVAL
Anciens maires de Chelles du 11/08/1816 au 03/10/1831
Charles Jean Daval naît à Paris le 12 août 1763. Il épouse Alexandrine Louise Duchatelle à une date inconnue.
Parisien, il possède une maison à Chelles située rue de Lagny (actuelle rue Jean Jaurès).
Il est nommé maire de Chelles après la démission de Jean Alexandre Parfait Lafontaine le 11 août 1816. C'est sous son mandat que la Garde nationale est rétablie à Chelles. Le presbytère et la maison d'école sont rénovés entre 1822 et 1824.
La municipalité ne dispose toujours pas de véritable "Maison Commune", les réunions se font au domicile du Maire. En 1828, la rénovation de la route de Montfermeil (aujourd'hui rue Gustave Nast) et du petit pont "de l'Ardenne" occupe majoritairement le Conseil municipal. La même année, les travaux commencent pour la construction du pont à péage sur la Marne.
Pris dans la tourmente politique qui agite les Légitimistes et Orléanistes en Seine-et-Marne, et victime de ses problèmes de santé, Charles Jean Daval n'est pas réélu aux élections de 1831. Il conserve cependant une place en tant que conseiller municipal.
Il décède à Paris le 14 août 1851.
François Sophie Denis TRINQUAND
Anciens maires de Chelles du 03/10/1831 au 08/03/1836
François Sophie Denis Trinquand naît à Chelles le 16 juin 1776, de Denis Nicolas Trinquand et d'Élisabeth Marie Françoise Antoine. Il épouse Anne Marguerite Rosalie Collet à Chelles le 27 octobre 1794.
Exerçant les fonctions de percepteur à Chelles de 1808 à 1815, il est également écuyer royal. Il possède la demeure de la Ferme de la Cave à Chelles.
Il est nommé maire de Chelles le 3 octobre 1831, puis renouvelé le 19 décembre 1834 jusqu'au 8 mars 1836. Pendant son premier mandat, il met en place un bureau de bienfaisance, alors que la ville connaît une épidémie de choléra en mai 1832. Lors de son second mandat, il contribue aux travaux de réparation de la fontaine et du lavoir, ainsi qu'au curetage du gué de l'Ilette.
François Sophie Denis Trinquand décède le 31 décembre 1842.
Louis BROUTET
Anciens maires de Chelles du 08/03/1836 au 09/09/1839
Louis Broutet naît le 8 novembre 1776 à Saint-Étienne (Loire), de Denis Broutet et d'Antoinette Giron. Il épouse Marie Françoise Sophie Joly à une date inconnue. Maître armurier et arquebusier, c'est un ancien militaire au grade de sergent-major. Il est le chef de bataillon de la Garde nationale à Chelles.
Depuis 1839, il est propriétaire d'une partie des anciens bâtiments de l'abbaye de Chelles. En 1843, il en vendra une partie aux époux Richer et une autre aux époux Gasnier-Guy.
Nommé maire de Chelles le 8 mars 1836, c'est sous son mandat que le premier recensement de la ville de Chelles a lieu : la commune dénombre alors 1 557 habitants. Par ailleurs, le 17 août 1837, le Conseil municipal décide de la création d'une subdivision de sapeurs-pompiers.
Il décède à Chelles le 7 novembre 1839.
Étienne BELLE
Anciens maires de Chelles du 09/09/1839 au 29/01/1848
Étienne Belle naît le 5 décembre 1802 à Montfermeil, de Jean-Baptiste Belle, officier de santé (également maire de Montfermeil entre 1799 et 1814), et d'Adélaïde Victoire Duval. Il épouse Julie Désirée Boutry le 27 décembre 1827 à Magny-le-Hongre (Seine-et-Marne).
Médecin chirurgien aide-major, il demeure à Chelles. Il est nommé maire le 9 septembre 1839 par arrêté préfectoral, qui sera renouvelé trois fois : le 28 août 1840, le 31 juillet 1843, et le 11 octobre 1846. Sa démission est acceptée par le Préfet le 29 janvier 1848.
Son premier mandat est surtout marqué par le souci de la rénovation des routes communales. Par ailleurs, en 1844, le Conseil ne se réunit plus chez le maire : la "Maison Commune" occupe des locaux situés rue Saint-Georges dans une propriété louée à Monsieur Josse depuis 1838, et dont une partie est réservée à l'école des garçons. D'autre part, les discussions autour de la cession de terrains pour la construction de la ligne de chemin de fer sont entamées sous son troisième mandat, en février 1846.
Étienne Belle décède le 16 août 1880 à Chelles.
Charles Félix BUIGNET
Anciens maires de Chelles du 29/01/1848 au 08/10/1876
Charles Félix Buignet naît à Chelles le 23 novembre 1813, de Félix Buignet et de Louise Geneviève Sintier (ou Saintier). Cultivateur fermier, il exploite les terres de la famille Nast puis en devient propriétaire. Il épouse Marguerite Héloïse Daux le 24 avril 1838.
Il devient maire le 29 janvier 1848, et le demeure jusqu'au 8 octobre 1876 après avoir effectué dix mandats.
Au cours de ses mandats sont créés un poste d'institutrice (1848), un premier marché (1850), la gare en remplacement de la station de 1849 (1857), la mairie-école (1862), le creusement du canal (1865), un nouveau presbytère (1873), et le télégraphe (1874).
Son septième mandat est marqué par les évènements liés à la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
En 1874, on découvre les premiers bifaces préhistoriques dans une des carrières de Chelles.
Charles Félix Buignet décède à Paris le 25 décembre 1880.
Charles Alphonse DELAMARRE
Anciens maires de Chelles du 08/10/1876 au 22/10/1876
Charles Alphonse Delamarre naît à Essonnes le 26 janvier 1818, de Jean Baptiste Delamarre et de Geneviève Pélagie Leleu. Il épouse Augustine Tesson à une date inconnue.
Élu maire de Chelles le 8 octobre 1876 à 9 voix contre 7 pour Charles Félix Buignet, il démissionne quasiment aussitôt de son poste avec l'adjoint nouvellement élu, Eugène Guillard. Le 22 octobre 1876, de nouvelles élections élisent Louis Pierre Parquin.
Charles Alphonse Delamarre décède à Paris le 18 juillet 1896.
Louis Pierre PARQUIN
Anciens maires de Chelles du 22/10/1876 au 20/07/1879
Louis Pierre Parquin naît à Chelles le 29 mai 1810, de Pierre François Parquin et de Jeanne Madeleine Moreau. Il épouse Louise Adélaïde Félicité Lefranc le 8 novembre 1831 à Rosny (aujourd'hui en Seine-Saint-Denis). Entrepreneur en bâtiment, il exploite les carrières de gypse du Mont-Chalâts pour fabriquer du plâtre.
Régulièrement élu en tant qu'adjoint au maire à partir de 1848, il est souvent en conflit avec Charles Félix Buignet, qu'il bat à l'élection de 1876. Il demeure maire pour deux mandats, jusqu'au 20 juillet 1879, après acceptation de sa démission par le Préfet de Seine-et-Marne.
Sous ses deux mandats, les marches de l'église Saint-André sont reconstruites (1877), la construction du fort de Chelles est terminée (1878), et le numérotage des maisons est réalisé (1879).
Louis Pierre Parquin décède à Chelles le 26 octobre 1884.
Louis François VOISEMBERT
Anciens maires de Chelles du 20/07/1879 au 18/05/1884
Louis François Voisembert naît à Oissery (Seine-et-Marne) le 21 avril 1819, d'Adolphe Voisembert et d'Eugénie Lefèvre. Maréchal ferrant, il épouse Geneviève Zoé Huraut le 4 mai 1850 à Lesches (Seine-et-Marne).
Élu maire le 20 juillet 1879, le lavoir est agrandi et les murs du cimetière sont renforcés, un projet de construction d'une usine à gaz pour éclairer la ville est envisagé (1882), et la Société de Secours Mutuels à Chelles est créée (1883).
Louis François Voisembert décède à Chelles le 21 avril 1894.
Philippe Ambroise GASNIER-GUY
Anciens maires de Chelles du 18/05/1884 au 16/05/1888
Philippe Ambroise Gasnier-Guy naît à Chelles le 11 janvier 1840, de Jean-Jacques Gasnier-Guy et de Marie Désiré Richer. Avocat à la cour de Paris, il épouse Jeanne Louise Estelle Koller le 3 juin 1869.
Il est propriétaire des bâtiments restants et modifiés de l'ancien logis abbatial, ainsi que du parc issu de l'enclos des moniales du XVIIIe siècle.
Lorsqu'il est élu maire de Chelles le 18 mai 1884, il est ordonnateur du Bureau de bienfaisance. La même année, la place de la Gare, dont il avait pris en charge à titre personnel les frais d'aménagement, prend son nom.
En février 1885, le Conseil municipal décide la création d'une école de filles sur un terrain communal au Poncelet : elle sera inaugurée le 8 juillet 1888. Par ailleurs, entre 1884 et 1885, le lavoir communal est agrandi.
Philippe Ambroise Gasnier-Guy meurt à Chelles le 16 mai 1888.
Jean-Baptiste Louis ÉTERLET
Anciens maires de Chelles du 20/05/1888 au 17/05/1896
Jean-Baptiste Louis Éterlet naît à Chelles le 21 novembre 1842, de Louis Michel Éterlet, maçon, et d'Anne Alexandrine Diaquer, aubergiste. Il épouse Émilie Augustine Sergent, blanchisseuse, le 24 octobre 1864 à Noisy-le-Grand (aujourd'hui Seine-Saint-Denis). Il réside alors rue Saint-Georges, qui sera renommée rue Louis Éterlet en 1904.
Lorsqu'il est élu maire le 20 mai 1888, il est Officier d'académie. Il est réélu le 15 mai 1892 et demeure maire jusqu'au 17 mai 1896.
Lors de son premier mandat, l'école de filles du Poncelet est inaugurée (1888), le gaz est installé à Chelles pour pourvoir à l'éclairage public (1890), et des outils en silex préhistoriques sont découverts (1889).
Lors de son second mandat, les discussions pour la construction d'abattoirs communaux commencent (1894-1895), le projet de construction d'un urinoir près de la gare de Chelles n'est finalement pas accepté par la Compagnie des Chemins de Fer (1894), et le fonctionnement de la Poste à Chelles est revu pour pouvoir fournir aux habitants des quartiers les plus éloignés du centre-ville une distribution efficace et régulière du courrier.
Jean-Baptiste Louis Éterlet décède à Chelles le 20 août 1903.
Adolphe BESSON
Anciens maires de Chelles du 17/05/1896 au 14/10/1901
Adolphe Besson naît à Chelles le 10 mai 1885, de Pierre Jules Besson, voiturier, et de Marie Louise Ledoux. Il épouse Léonie Clémentine Margnon le 6 juin 1876 à Chelles.
Après avoir été de nombreuses années au sein du Conseil municipal, il est installé maire de Chelles le 17 mai 1896. Il est réélu le 20 mai 1900.
Adolphe Besson décède à Chelles le 14 octobre 1901 au cours de son second mandat de maire. Surnommé le "maire des écoles" notamment pour son implication dans la commission municipale afférente avant son élection en tant que maire, Adolphe Besson fait donation à la ville de sa propriété rue Sainte-Bathilde contigüe à la mairie pour un agrandissement de l'école. Après de multiples rebondissements, la rue Sainte-Bathilde est rebaptisée rue Adolphe Besson en 1903 par décret présidentiel. En échange, le nom de rue Sainte-Bathilde est donné à une partie de l'ancienne rue du Moulin.
Jean-Baptiste Louis ÉTERLET
Anciens maires de Chelles du 17/11/1901 au 20/08/1903
Après le décès d'Adolphe Besson, Jean-Baptiste Louis Éterlet est réélu maire de Chelles pour un troisième mandat.
La cession finale de la propriété de son prédécesseur à la municipalité prend du temps et occupe longtemps le Conseil municipal. Par ailleurs, les discussions pour la création d'un musée à Chelles commencent en 1903 par la proposition d'Eugène Chambroux. Mais celle-ci est ajournée, même s'il est envisagé d'utiliser en partie la donation Besson pour entreposer les collections historiques de la ville.
Alexandre BICKART
Anciens maires de Chelles du 11/10/1903 au 14/05/1911
Alexandre Bickart naît à Chelles le 10 mars 1857 de David Bickart, voiturier, et de Louise Adélaïde Simonoff. Architecte-expert, il épouse le 10 novembre 1883 Pauline Huteau, couturière à Paris.
De tendance "radical-socialiste", il est élu maire le 11 octobre 1903, puis réélu le 15 mai 1904 et le 17 mai 1908 jusqu'au 14 mai 1911. Il est réélu quelques années plus tard, le 17 mai 1925.
Son premier mandat est marqué par la décision de reconstruction du portique servant aux manoeuvres des pompiers (1904), et le souci de créer de nouvelles classes suite à la fermeture de l'école des sœurs Augustines après la loi de 1901 sur les congrégations (1904).
Lors de son second mandat, le projet d'agrandissement du cimetière aboutit (1906), le projet de déménagement rue Éterlet du bureau de poste est discuté (1905-1907), la construction des abattoirs communaux est décidée (1905-1908), le projet de reconstruction du pont du chemin de fer (1905) et le rachat du Pont de Gournay (1907, effectif en 1911) sont évoqués, et la Société Archéologique et Historique de Chelles (SAHC) est créée (1904), tout comme La Gaité ("Société lyrique et dansante", 1905).
D'autre part, c'est en 1910 que le territoire du "Petit-Chelles" est rattaché à la commune de Brou, malgré les protestations du Conseil municipal.
1910 est aussi l'année de la grande crue : de nombreuses cartes postales immortalisent les paysages chellois et la ville sous les eaux de la Marne.
Alexandre Bickart décède à Chelles le 5 août 1932. Le 24 novembre 1932, son nom est donné à la rue des Carrières.
Georges Auguste PRÉVOST
Anciens maires de Chelles du 14/05/1911 au 23/12/1918
Georges Auguste Prévost naît à Chelles le 6 août 1866, de Jules Henri Prévost, peintre en bâtiment, et de Louise Clémence Jouanne, frangière. Il épouse le 5 février 1891 à Chelles Aline Claire Lombard.
De tendance "républicain indépendant", Georges Auguste Prévost est élu conseiller municipal dès 1900, avant de devenir notamment le 1er adjoint du maire Alexandre Bickart. De profonds désaccords entre eux le conduit à démissioner de son mandat et à se présenter contre Alexandre Bickart aux élections. Il bat son adversaire le 14 mai 1911. Il est réélu le 19 mai 1912 pour un second mandat.
Sous son premier mandat, la fin des travaux des abattoirs communaux a lieu (1912-1913), et les discussions sur les projets de construction de nouvelles écoles reprennent pour aboutir à l'achat de la Villa Lainé pour y construire un groupe scolaire de garçons (1912).
Le second mandat de Georges Auguste Prévost a presque intégralement lieu pendant la Première Guerre mondiale. Outre la gestion de l'état de guerre et alors qu'une grande partie des hommes étaient au front, on peut relever plusieurs réalisations ou projets : la création du commissariat de police nationale (1912), le projet de création d'une école mixte aux Coudreaux (1914), ou encore la création de l'atelier communal (1918).
Georges Auguste Prévost décède à Chelles le 23 décembre 1918. Son nom est donné au Quai de Marne par décret présidentiel le 10 février 1922.
Albert Louis CAILLOU
Anciens maires de Chelles du 10/12/1919 au 17/05/1925
Albert Louis Caillou naît à Paris (Xe arr.), le 30 décembre 1865. Il est le fils de Louis Théodore Caillou, mécanicien, et de Mélanie Legrand, lingère. Comptable, il demeure à Chelles et épouse le 18 juillet 1893 Juliette Flachot.
Georges Auguste Prévost décède à Chelles le 23 décembre 1918, avant que des élections municipales puissent avoir lieu à l'issue de la Première Guerre mondiale. Pendant près d'un an, c'est Émile Mariey, 1er adjoint qui fait office de maire, avant l'élection d'Albert Louis Caillou le 10 décembre 1919. Ce dernier incarne une tendance cléricale et conservatrice.
Lors de son mandat, un Monument aux Morts de la Première Guerre mondiale est érigé (1923). Albert Louis Caillou termine plusieurs projets initiés par ses prédécesseurs, comme l'école de la Villa Lainé (1925), et l'assainissement des égoûts (1925). Sous son mandat, de nombreux projets de lotissements voient le jour, avec notamment la cession des voies privées dans le domaine communal (on peut évoquer la création des syndicats des lotissements de Chantereine "Chacun son toit" ou encore du Bel-Air). Une nouvelle gare de marchandises (connue sous le nom de "Gare de la Petite Vitesse") est également construite par la Compagnie des chemins de fer de l'Est (1924).
Albert Louis Caillou décède à Chelles le 12 mai 1929. En 1930, la rue Nast devient rue Albert Caillou, car l'ancien maire était également directeur-syndic du lotissement de l'avenue Nast jusqu'à sa mort.
Alexandre BICKART
Anciens maires de Chelles du 17/05/1925 au 19/05/1929
Après avoir été maire de Chelles entre 1903 et 1911, Alexandre Bickart est réélu maire le 17 mai 1925.
Une de ses principales occupations est de suivre et faire avancer le projet d'électrification du réseau à la place du gaz, initié avec la Société Industrielle du Gaz et de l'Électricité avant la Première Guerre mondiale (la gare est électrifiée en 1927 et le bureau de Poste en 1928).
Durant son ultime mandat, le Monument aux Morts de la Première Guerre mondiale est déplacé et modifié (1927). Plusieurs écoles sont inaugurées : "Les Écoles" (réceptionnées en 1926, et qui deviendront le groupe scolaire Paul Doumer puis Pierre Weczerka après la Seconde Guerre mondiale), et l'école mixte aux Coudreaux (inaugurée en décembre 1927, qui sera le futur groupe scolaire Delambre). Par ailleurs, le projet d'établissement des bains-douches, entre 1925 et 1929, met en difficulté le Conseil municipal.
En décembre 1928, le Conseil municipal est avisé de la découverte d'anciennes "colonnades" au sein de la propriété Koller. La Préfecture décide alors de les inscrire à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques afin de les préserver (une partie de ces colonnades sont encore visibles dans le cloître de l'actuel Hôtel de Ville).
Auguste MEUNIER
Anciens maires de Chelles du 19/05/1929 au 19/05/1935
Auguste Meunier naît à Paris (XXe arrondissement) le 11 avril 1868, de Nicolas Meunier, sculpteur, et de Marie Anne Françoise Besombes, fleuriste. Architecte de formation et entrepreneur en bâtiments, il exerce à Paris. Il épouse Marie Rosalie Laurent le 25 janvier 1896.
De tendance conservatrice, Auguste Meunier est élu maire de Chelles le 19 mai 1929, avant de démissionner en mai 1935.
Durant son mandat, un nouveau bureau de poste est construit (1929-1933), la construction des bains-douches est commencée (1930-1934), les anciennes écoles jouxtant la mairie sont rénovées pour y accueillir des services municipaux (1930-1932), la gare de Chelles est reconstruite (1930), et un premier marché couvert est créé (1932-1933).
L'école pour garçons de la Villa Lainé est surélevée et est renommée Paul Doumer (1932), l'école de filles poursuit sa construction et est renommée Jules Ferry (1931-1934), l'école des Coudreaux est réceptionnée en 1932. L'acquisition d'un terrain pour la construction d'une autre école de garçons au sud du chemin de fer (rues Henri Poincaré-Pasteur) est acceptée. Le 17 novembre 1934, le Conseil municipal renomme toutes ses écoles.
Une Caisse de chômage est créée en 1931 pour venir en aide aux indigents de plus en plus nombreux avec les années de crise économique suite au krach boursier de 1929.
Auguste Meunier décède à Paris (XIIe arrondissement), le 11 décembre 1941. Le 10 décembre 1949, son nom est donné à une partie de la rue du Moulin, à la suite de la rue Sainte-Bathilde.
Marie Émile FOUCHARD
Anciens maires de Chelles du 19/05/1935 au 19/10/1939
Marie Émile Fouchard naît à Bannay (Cher) le 20 février 1902, d'Émile Gustave Fouchard, télégraphiste, et de Marie Camille Bedu. Ils s'installent à Chelles en 1906. En 1924, Émile Fouchard épouse Marthe Perron, fleuriste. Artisan menuisier, son atelier se trouve Cour du Couvent.
Émile Fouchard est élu maire le 12 mai 1935, sur une liste commune avec la SFIO (liste "Front Populaire Antifasciste"). Avec l'interdiction du Parti communiste le 26 septembre 1939, il est arrêté et incarcéré à la prison de la Santé à Paris. Le 10 juillet 1940, il fait partie des députés qui ont voté contre les pleins pouvoirs du Maréchal Pétain.
Le 19 octobre 1939, un décret présidentiel suspend le maire de Chelles (révocation définitive en mars 1941), dissout le Conseil municipal, et nomme une Délégation Spéciale pour administrer la commune. Après la Libération, Émile Fouchard intègre l'Assemblée consultative provisoire mise en place par le Général de Gaulle. Émile Fouchard est réélu conseiller municipal et adjoint au maire après la Seconde Guerre mondiale.
Lors du mandat de maire d'Émile Fouchard, les bains-douches sont mis en service (1937), la propriété Koller est achetée pour y établir les services municipaux (maire actuelle), et le commissariat s'installe dans l'ancienne mairie (1938). Par ailleurs, la décision de créer des écoles de filles est prise : l'école Jules Ferry, l'école du Poncelet, et l'école de la Villa Lainé (1937). L'école de la Villeneuve (ou Docteur Roux) est inaugurée en novembre 1935. L'aérodrome de Chelles-Le Pin est construit (1937-1938), tout comme le marché couvert (1936-1940).
Émile Fouchard décède à l'hôpital de Montfermeil le 2 janvier 1996. Son nom est donné au parc qui fait face à la mairie, le 14 janvier 1997.
Albert DEMEAUX
Anciens maires de Chelles du 19/10/1939 au 03/04/1940
Albert Demeaux naît à Montignac (Dordogne) le 23 janvier 1872. Il épouse à Bordeaux Eugénie Mangier, le 18 octobre 1898.
Il est nommé en 1899 en tant que commis à la perception des finances de Chelles. En décembre 1906, il devient le secrétaire de la mairie de Chelles sous le mandat d'Alexandre Bickart. Il prend sa retraite en 1931. En 1936, il devient Président du nouveau Syndicat d'Initiative de Chelles.
Le décret présidentiel du 19 octobre 1939 publié au Journal Officiel du 20 octobre 1939, suspend la municipalité et nomme la Délégation Spéciale : Albert Demeaux devient président le 26 octobre 1939. Secrétaire Général honoraire de la mairie de Chelles, il est alors juge de paix suppléant du canton de Lagny-sur-Marne.
Au cours de son mandat, diverses voies des Associations syndicales passent dans la voirie communale (Albert Demeaux était Président des Associations syndicales de Chelles), et un atelier municipal de confection est créé (1939).
Il démissionne de ses fonctions de Président de cette Délégation Spéciale fin janvier 1940.
Albert Demeaux décède à Montignac le 3 novembre 1957.
Maurice Hippolyte Étienne Joseph DANGLARD
Anciens maires de Chelles du 03/04/1940 au 13/03/1941
Maurice Hippolyte Étienne Joseph Danglard naît à Étampes le 13 juillet 1869, de François Danglard, ouvrier serrurier, et de Marie Aglaé Yvon. Il épouse Denise Marie Eugénie Martineau le 18 juillet 1900 à Châteaudun.
Percepteur des contributions directes et Officier d'académie, il est nommé en tant que Président de la Deuxième Délégation Spéciale le 3 avril 1940. Cette Délégation reste en place jusqu'à l'arrivée de l'armée nazie en France : l'ensemble de la Délégation (ainsi que les archives communales) quitte Chelles le 9 et 13 juin 1940, c'est "l'exode". Entre juin et septembre 1940, c'est Émile Charles Augustin Guerry (1870-1947) qui gère la ville en tant que "maire provisoire" à la tête du Comité d'Organisation.
La deuxième Délégation Spéciale compte peu de réalisations notables. Le fonds de chômage de Chelles est supprimé, mais la ville adhère au Fonds national de compensation des allocations familiales (1940). En avril 1940, une subvention de 32 600 francs est allouée par l'État pour l'exécution de moyens de protections provisoires pour la défense passive.
La troisième Délégation Spéciale, en exercice du 6 décembre 1940 au 13 mars 1941, voit la création d'une soupe populaire pour les indigents (1940), ainsi que la fusion des deux sociétés sportives de Chelles, l'US Chelles et le Sporting Club de Chelles (1941).
Jules Henri LAVAUD
Anciens maires de Chelles du 13/03/1941 au 23/08/1944
Jules Henri Lavaud naît le 16 octobre 1878 à Limoges (Vienne). Comptable, il épouse Françoise Henriette Chaudot , mécanicienne, à une date inconnue.
Il est nommé Président de la quatrième Délégation Spéciale par arrêté ministériel le 13 mars 1941, avant d'être nommé Maire de Chelles un mois plus tard par un autre arrêté ministériel. Il est destitué par le Comité de Libération le 23 août 1944.
Durant ses mandats, le projet de nouveau cimetière est repris et les terrains sont achetés (1942-1943), le marché couvert ouvre (1942), l'immeuble Demazière rue Adolphe Besson est acheté pour y accueillir les services du ravitaillement et le musée (1943), et un Centre d'orientation professionnelle est créé (1941-1942). Par ailleurs, les discussions à propos de la création d'un musée municipal reprennent : le 9 mai 1943, le principe de la création d'un tel service est accepté en séance du Conseil municipal.
Le 29 mars 1944, la gare de Vaires-Triage est bombardée : une partie de l'école de la Villeneuve (actuelle école du Docteur Roux) est détruite. Le 1er avril 1944, l'évacuation des enfants est ordonnée, et 50 hommes sont réquisitionnés pour déblayer la gare bombardée. À l'arrivée des troupes américaines, le 25 août 1944, les Nazis fuient après avoir dynamité l'Hôtel de Ville et fusillé 13 otages de 16 à 51 ans (F.F.I et civils), en représailles des attaques menées par les F.F.I.
Jules Henri Lavaud décède à Chelles le 18 septembre 1958.
Alexandre Charles SCHLOSSER
Anciens maires de Chelles du 23/08/1944 au 19/02/1945
Alexandre Charles Schlosser naît à Reims (Marne) le 26 février 1888, de Jacques Schlosser et d'Anne Marie Bohrer. Comptable puis contrôleur de la SNCF, il épouse Julia Marcelle Iehl à Chelles le 6 août 1921.
Leur fils, Jacques, résistant, fait partie des treize Chellois fusillés à la Cascade du Bois de Boulogne le 16 août 1944.
Le 23 août 1944, Alexandre Charles Schlosser est désigné pour être le maire provisoire de la ville par le Comité de Libération. Il est confirmé dans ses fonctions le 1er octobre 1944, mais démissionne le 19 février 1945.
Son mandat est consacré à la prise en charge du début de la Reconstruction et du relogement des familles aux habitations détruites, et l'érection du Monument aux Morts. Par ailleurs, de nombreuses rues sont rebaptisées pour honorer la mémoire des Résistants et Martyrs de Chelles.
Alexandre Charles Schlosser décède à Rethel (Ardennes) le 16 août 1971. Le 31 mai 2005, la rue de l'Ardenne, dénommée rue Jacques Schlosser le 10 novembre 1944, est renommée Charles et Jacques Schlosser.
Georges Louis Joseph DIGOY
Anciens maires de Chelles du 19/02/1945 au 24/09/1945
Georges Louis Joseph Digoy naît à Loubert (Charente) le 18 mai 1914, Louis Marius François Joseph Digoy et de Jeanne Victoire Charbonneau. Contrôleur des Contributions Indirectes à Chelles depuis mai 1937, il épouse Jeanne Marie Émelda Martiny à une date inconnue.
En août 1944, il est élu conseiller municipal de sensibilité socialiste sous le mandat de Charles Schlosser, et décoré de la Croix de Guerre. Lors de la démission de son prédécesseur, il est 1er adjoint. Il est confirmé dans sa fonction lors des élections du 6 mai 1945.
Georges Digoy décède brusquement à Chelles le 24 septembre 1945. Son nom est donné à l'ancienne rue de la Tour (lotissement "Chelles-Nouveau", 1899).
Georges René CAMINADE
Anciens maires de Chelles du 17/11/1945 au 26/10/1947
Georges René Caminade naît à Bordeaux (Gironde) le 30 octobre 1897, de Marie Joseph Caminade et de Françoise Souillé. Mécanicien, il épouse Marie Louise Malard le 4 décembre 1920.
Il devient conseiller municipal sous le mandat d'Alexandre Charles Schlosser le 1er octobre 1944. À la mort de Georges Digoy, René Caminade exerce l'intérim de la fonction de maire en tant que premier adjoint. Élu maire de Chelles le 17 novembre 1945, il quitte ses fonctions le 26 octobre 1947.
Il décède à Domme (Dordogne) le 28 janvier 1953. Le 2 juillet 1979, son nom est donné à une rue de la ZAC du Vieux Colombier.
Camille Fernand Amédée LALLÉE
Anciens maires de Chelles du 26/10/1947 au 26/12/1948
Camille Fernand Amédée Lallée naît le 21 août 1905 à Noisy-le-Sec (aujourd'hui Seine-Saint-Denis), de Pierre Philibert Adolphe Lallée, chef de train, et de Louise Agathe Godiard. Comptable, il épouse Denise Albertine Victorine Ratel à une date inconnue.
Il est mobilisé en 1939, fait prisonnier en 1940 puis interné à Compiègne. Libéré, il revient à Chelles où il habitait avant la guerre, et est nommé conseiller municipal le 18 novembre 1944. Il est élu maire le 26 octobre 1947, mais démissionne un an plus tard, le 26 décembre 1948.
Lors de son mandat, un dispensaire est contruit dans le Parc du Souvenir (qui deviendra la bibliothèque Georges Brassens), le nouveau cimetière avenue de Claye commence à être aménagé et une propriété est achetée à Brou-Vernet en juillet 1948 pour y établir les colonies de vacances des enfants de la ville.
Il décède à Chelles le 15 octobre 1981. Le 10 février 1983, son nom est donné à une rue dans la ZAC du Vieux Colombier.
Marcel Prosper LESTAT
Anciens maires de Chelles du 26/12/1948 au 10/05/1953
Marcel Prosper Lestat naît à Paris (XIIe arr.) le 17 avril 1897, de Maurice Charles Lestat, employé d'octroi, et de Fanny Clothilde Sibert, couturière. Il épouse Marcelle Blanche Perrier à une date inconnue.
Élu conseiller le 17 octobre 1947, il est le premier adjoint de Camille Lallée, avant de devenir maire le 26 décembre 1948. Il devient par la suite conseiller général du canton de Lagny, et devient en 1949 vice-président de l'assemblée territoriale. Il est réélu à Chelles en 1953 pour être premier adjoint sous le mandat de Charles Tourel.
Il décède à Lagny-sur-Marne le 9 juin 1963. Le 25 octobre 1991, son nom est donné à une rue de la ZAC du Plain-Champ.
Charles TOUREL
Anciens maires de Chelles du 10/05/1953 au 08/04/1956
Charles Tourel naît le 5 septembre 1874 à Pompey (Meurthe-et-Moselle), de Prosper Tourel et d'Anne Jacquet. Il se marie le 10 septembre 1901 à Esbly (Seine-et-Marne) avec Marie Alice Ebener, née à Chelles le 31 mars 1881. Elle est la fille de Charles François Louis Ebener, pharmacien chellois, et d'Alice Rose Joly, établis au 7 rue Éterlet à Chelles.
Charles Tourel dirige une entreprise de couverture-plomberie. Il est à ce titre rappelé du front par le maire Auguste Prévost en novembre 1918 pour participer à la reconstruction des bâtiments communaux.
Par ailleurs, Charles Tourel est également capitaine de la compagnie de sapeurs-pompiers de Chelles de la fin du XIXe siècle jusqu'au 16 mai 1942, lorsqu'il démissionne de cette charge.
Concernant sa carrière politique, il est d'abord élu conseiller et 2e adjoint du maire Camille Lallée en octobre 1947. C'est le 10 mai 1953 qu'il est élu maire de la ville à 78 ans. Il démissionne de sa charge en avril 1956.
Charles Tourel décède à Chelles le 2 juillet 1959. Nommé Chevalier de la Légion d'honneur, le Conseil municipal décide le 30 septembre 1959 de donner son nom à l'ancienne rue de Saumur à Chelles où il a résidé à la fin de sa vie, et à la salle d'honneur des sapeurs-pompiers.
Pour aller plus loin : voir le fonds d'archives privées Charles Tourel (47 Z).
Robert BONNARD
Anciens maires de Chelles du 08/04/1956 au 04/12/1959
Robert Bonnard naît à Paris (Ve arrondissement) le 25 septembre 1908, de Léon Henri Albert Bonnard, fourreur, et de Julie Félicie Barbary. Inspecteur d'assurances, il épouse Julie Simone Marcelle Monet le 6 septembre 1930.
De tendance "divers droite" modérée, il est élu conseiller municipal le 19 octobre 1947 sous le mandat de Camille Lallée. Il est élu maire de la ville le 8 avril 1956 après la démission de Charles Tourel. Il est réélu en mars 1959, mais il donne sa démission en décembre 1959.
Titulaire de la Croix de Guerre, Officier d'Académie et Officier des Palmes Académiques, il décède le 12 avril 1988.
Son nom est donné à une nouvelle rue de la ZAC du Plain-Champ le 25 octobre 1991.
Guy Eugène Louis RABOURDIN
Anciens maires de Chelles du 15/12/1959 au 27/03/1977
Guy Eugène Louis Rabourdin naît à Thiais (aujourd'hui Val-de-Marne) le 20 avril 1918, de Louis Rabourdin, industriel dans le décolletage, et d'Alexandrine Toussaint, sténodactylographe. Guy Rabourdin épouse en premières noces à Thiais, Adrienne Annonciade Augusta Bernard le 7 août 1941. Veuf, il épouse en secondes noces Jeanne Raymonde Émilienne Satis le 7 août 1978. Industriel, ses usines de mécanique se situent à Noisy-le-Grand.
Gaulliste, il est élu conseiller municipal et occupe le poste de premier adjoint du maire Robert Bonnard en mars 1959. Après la démission de celui-ci en décembre 1959, il occupe la fonction de maire et ce jusqu'au 20 mars 1977. Cette stabilité municipale de 18 ans a permis de nombreuses réalisations dont les principales sont la rénovation urbaine du quartier de Gambetta (1962 à 1976), la création de la Zone d’aménagement concerté du « Mont-Chalâts » (1974) et du Vieux Colombier (1977), la création de la gare routière (1975), la création du Centre Culturel (1969), la construction de 162 classes primaires et maternelles (depuis 1960), et la construction de structures sportives dont la piscine (1972). En 1963, le conseil municipal approuve le jumelage avec Lindau.
Il est élu député et siège à l'Assemblée nationale le 25 novembre 1962 dans le groupe de l'Union des Démocrates pour la République (UDR). Il est également conseiller général du canton de Chelles de 1964 à 1976. Fait Chevalier de la Légion d'Honneur et Commandeur de l'Ordre national du Mérite, il meurt à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 21 octobre 2001. Son nom est donné à une voie du nouveau quartier de l'Aulnoy le 18 janvier 2002, ainsi qu'au groupe scolaire des Tournelles construit sous son mandat.
Guy Rabourdin décède le 21 octobre 2001 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Gérard BORDU
Anciens maires de Chelles du 27/03/1977 au 23/03/1983
Gérard Bordu naît à Melun (Seine-et-Marne) le 21 avril 1928, de parents boulangers. Électricien, il fut un membre actif du Parti Communiste Français (PCF) de 1961 à 1976. Après avoir animé le PCF à Melun où il fut conseiller municipal, il s’implante à Chelles. Il est élu, en 1973, député de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne (Chelles, Lagny). Durant son mandat de député (1973-1981/1986-1988), il fut membre de la délégation française au Parlement européen nommé en juin 1973, vice-président du parlement européen, conseiller général du canton de Vaires-sur-Marne en avril 1976.Il est élu maire de Chelles le 27 mars 1977 avec une liste d’Union de la gauche (1977-1983). Il reste conseiller municipal de Chelles jusqu’en mai 1989 et siégea au comité fédéral communiste de Seine-et-Marne jusqu’en juin 1990.
Durant son mandat, la zone d’activités rue du Tir est créée (1979). La résidence Flamant est construite et a ouvert ses portes en mai 1978. En 1979, service municipal de l’Enfance et en 1980, le service social municipal sont créés. Dès 1976, la construction du groupe scolaire des Aulnes est validée, en 1977 celui du Mont-Chalâts et en 1980, celui de la Z.A.C. du Vieux Colombier. En 1982, de nouveaux locaux sont construits rue des Frères Verdeaux pour le service Jeunesse et l’école des sports est, elle, créée en septembre.
La ville acquiert la propriété Bonnefond pour la réalisation d’un nouveau centre de vacances en Corrèze. Le réseau des bibliothèques se développe avec l’ouverture d’une annexe au Mont-Chalâts en 1981, celle située avenue de la Résistance est rénovée en septembre 1979 et est dénommée Georges Brassens en décembre 1982. Le conseil municipal donne son accord en 1982 pour adhérer à un syndicat pour la production et la distribution de chaleur, ouvrant ainsi la voie au développement de la géothermie à Chelles dont les travaux ne débuteront qu’en 1984-1985. On assiste également à l'ouverture d'une crèche familiale à Gambetta (1983). Le projet de restauration et de réhabilitation de trois ensembles d’habitations (cité des cheminots, les HLM de la Noue Brossard et des Cressonnières) sont lancés pour débuter en 1983.
Parti de la Seine-et-Marne depuis 1990, Gérard Bordu s’est retiré de la vie politique et a vécu dans le midi de la France. Il décède le 4 octobre 2020 à Marseille (Bouches-du-Rhône) à l’âge de 92 ans.
Charles COVA
Anciens maires de Chelles du 23/03/1983 au 18/06/1995
Charles Cova naît à Bourg-en-Bresse (Ain) le 9 décembre 1931.
Membre du Rassemblement Pour la République (RPR) puis de l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP), il est élu maire de Chelles le 23 mars 1983 et réélu en 1989.
Sous ses deux mandats, la ville de Chelles voit se construire le stade de la Noue-Brossard et le CES Beausoleil. Un nouveau quartier voit le jour, appelé « La Fontaine ». Par ailleurs, les travaux de rénovation des églises Sainte-Croix-Saint-Georges débutent, ainsi que la rénovation du cloître de l'abbaye. À partir de 1984, les discussions pour la mise en place de la géothermie commencent ; la première mise en exploitation a lieu en 1987, avant d'entamer une première phase d'extension du réseau entre 1987 et 1992. En 1989, la bibliothèque municipale est inaugurée et la première brigade de police municipale est créée à Chelles. Le poste de police municipale est inauguré en 1992. 1992 est également l’année du début de chantier du RER E (Éole) et de l’ouverture des portes du lycée Jehan de Chelles. Dès 1987 démarrent les travaux d’extension de la mairie. Ils sont divisés en 3 tranches dont la dernière s’achèvera en 1994.
Capitaine de vaisseau honoraire, Charles Cova est également conseiller général de Seine-et-Marne de 1982 à 1994, et député de 1993 à 2007.
Jean-Paul PLANCHOU
Anciens maires de Chelles du 18/06/1995 au 30/03/2014
Jean-Paul Planchou naît le 22 avril 1948 à Gourdon (Lot). Étudiant en sciences politiques et sciences économiques, il commence une carrière d'économiste d'entreprise et de consultant au Crédit Lyonnais à partir de 1973.
Membre du Parti socialiste, il est élu député du 20e arrondissement de Paris en 1981 jusqu'en 1986. Il est plus tard élu député de Seine-et-Marne, entre 1988 et 1993.
En juin 1995, il est élu une première fois maire de Chelles, il est réélu en 2001 et 2008. Durant ses mandats, la Maison de la Petite Enfance et le gymnase Beau Soleil sont créés en 1998, la Maison d'Accueil pour Personnes Âgées Dépendantes est construite dans le quartier de la Madeleine (1999), et l'école Fournier est rénovée (1998). Les immeubles du groupe Buignet-Tournelles sont également rénovés en 1999. Suite à la grande tempête de décembre 1999, la municipalité coordonne de grands chantiers de réparations et de rénovations. Avec l'arrivée d'Éole, le centre-ville avec le quartier de la gare sont rénovés pour accueillir le nouvel afflux de voyageurs (années 1999-2001). En 2001, les travaux de rénovation du marché couvert de Chelles débutent. Les études du projet du quartier de l'Aulnoy se poursuivent au cours du début des années 2000. Dès 2002, les travaux du chantier du TGV Est débutent et imposent la reconstruction du bâtiment des voyageurs, ouvert en 2007. Le site de la Montagne et du fort est réhabilité. Trois structures culturelles sont inaugurées, en 2002, la salle de concert « Les Cuizines », en septembre 2008 le Centre d'Art Contemporain des Églises Sainte-Croix-Saint-Georges et en 2013 la nouvelle médiathèque.
De 1998 à 2021, Jean-Paul Planchou est conseiller régional d'Île-de-France.