Les travaux de restauration
Travaux de restauration et fouilles archéologiques : un site d'une grande richesse
Après que les églises aient été inscrites, la Société Archéologique et Historique de Chelles (SAHC) entreprend, sous l'égide de l'association Rempart (Réhabilitation et entretien des monuments et du patrimoine artistique), le travail de restauration des lieux en s'inspirant notamment de vues de l'abbaye du XVIIe siècle. Ainsi, entre 1974 et 1976, certaines fenêtres furent bouchées tandis que les grandes baies originelles furent au contraire réouvertes. Or, les baies avaient été comblées, dès la fin de l'époque médiévale, précisément pour pallier le défaut de fondation : la réouverture de ces dernières qui s'ajoute à la démolition du bâtiment des moines en avril 1972 - bâtiment attenant qui soutenait de ce fait les églises - aggrave dangereusement la stabilité de l'édifice. Dans les années 1980, un beffroi, imposante structure métallique, maintient les tirants qui viennent encercler l'édifice afin de le stabiliser en attendant les travaux définitifs de consolidation.
L'année 1995 marque un tournant dans le processus de restauration des églises. A l'origine, un incident : une pierre de l'église Sainte-Croix se détache et chute sur la chaussée. Si aucun blessé n'est à déplorer, l'incident inquiète la population chelloise, notamment les parents d'élèves soucieux du risque que représente cet édifice situé à proximité immédiate du collège Weczerka. Dès lors, la municipalité reprend la main sur les travaux. Une étude préalable est réalisée en 1997 et, deux ans plus tard en 1999, les travaux commencent officiellement. La maîtrise d'oeuvre est attribuée à Jacques Moulin, architecte en chef des Monuments Historiques et la maitrise d'ouvrage à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) par le biais de la Commission Régionale des Monuments Historiques. La Ville, propriétaire des églises, conserve un rôle consultatif.
Dès les années 1980, des recherches archéologiques sont effectuées dans l'église Saint-Georges et en 2001 des fouilles sont menées sur une partie de la travée Est de l'église Sainte-Croix. De dimensions modestes, elles ont néanmoins permis d'apporter de nouveaux éléments de connaissance sur ces édifices. Ainsi, l'apport le plus important est la mise en évidence d'un édifice mérovingien sous l'église Saint-Georges et l'absence de construction avant le XIIIe siècle sous l'église Sainte-Croix. Alors qu'il était traditionnellement considéré comme acquis que les églises Sainte-Croix et Saint-Georges se trouvaient depuis l'origine à l'emplacement qu'on leur connait aujourd'hui, il se pourrait en réalité que l'église Sainte-Croix, reconstruite au XIIIe siècle, fut initialement située à un emplacement différent.
Un imposant chantier de rénovation
Nous nous intéressons ici au chantier de rénovation des églises Sainte-Croix et Saint-Georges, d'abord confié à la SAHC puis supervisé entre 1999 et 2002 par Jacques Moulin, Architecte en Chef des Monuments Historiques.
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