L'eau a de tout temps été omniprésente à Chelles, ville située au sein de la vallée de la Marne, enserrée dans un ancien méandre alimenté par les nombreux rus provenant du plateau de l'Aulnoy.

L'eau est pour ses habitants alternativement bénédictions et malédictions.

l'eau au naturel

Longue de 491 km, la Marne prend sa source sur le plateau de Langres et rejoint la Seine à la hauteur de Charenton.

A Chelles, la vallée s'élargie entre les plateaux de la Brie, au sud, et le massif de I'Aulnay, au nord en raison de la présence d'un ancien méandre. Celui-ci est toujours visible dans la topographie de la ville même si la rivière de Chelles qui lui a succédé est maintenant complètement canalisée. 

 

L'eau domestique

De tous temps, l'homme a recherché l'eau. Rivières, sources, fontaines et puits lui permettent de boire, faire la cuisine ou laver. Il a également utilisé sa force motrice pour l'aider dans son travail ou évacuer ses déchets.

Mais vivre proche de l'eau est également une contrainte. Il faut que les sols soient drainés pour éviter le pourissement et veiller à ce que l'eau ne soit pas contaminée par ses déchets.

Elle constitue également une voie de circulation privilégiée mais est aussi un obstacle à la circulation.

Pour être bénéfique, il faut donc la domestiquer.

inondations

Si les Chellois ont tenté de domestiquer l'eau, ils n'ont jamais pu y arriver totalement. Celle-ci reprend rapidement ses droits naturels par le biais d'inondations.

On distingue les crues annuelles, régulières et de faible amplitude, des crues décennales, plus importantes et plus rares, et des crues séculaires ou centenales, exceptionnelles et de grande ampleur.

Depuis leur première installation, les Chellois ont modelé leur terroir pour diminuer les conséquences de ces inondations. Cela a été efficace contre les crues annuelles et, lorsque l'entretien était assuré, pour les crues décennales. En revanche, il reste à la merci des crues centenales encore à l'heure actuelle.